Jeudi dernier, je suis allée visiter le musée huichol de Zapopan, car la dernière fois que j'y suis allée j'ai confondu le grand musée d'art avec celui huichol. Mais c'est pas grave, la visite était intéressante aussi la dernière fois.
Le musée huichol se trouve dans le grand édifice où il y a l'église, deux portes à droite de l'entrée de l'église (mais comment ai-je pu le rater la dernière fois ?!)
L'entrée était à 5 pesos, mais hélas, les photos n'étaient pas autorisées à l'intérieur ! Je ferai donc mon p'tit reportage avec des photos du net, désolée ! Je vais quand même tenter de vous faire un résumé de ce que j'ai appris durant cette visite du musée. Pardon pour les bourdes si j'en fait (et c'est fort probable !)
La civilisation huichol:
Les Huichols (ou Wixaritari) sont des Indiens du Mexique vivant principalement dans les états de Jalisco (dans lequel se trouve la ville de Guadalajara), Narayit, Zacatecas et Durango. Leur culture descend de la culture aztèque, tout comme les civilisations précolombiennes.
Ce peuple d'indigènes a ses propres cultures : sa religion et ses croyances avant toute chose, mais aussi son langage, son art, ses costumes, sa musique et ses rituels.
Les croyances :
Une des croyances des Indiens Huichol est celle de la Terre Mère : Tatei Yurianaka. Celle-ci comporte trois parties qui peuvent être résumée comme :
Les pieds (les racines) : le monde souterrain, celui des morts ;
Le nombril, (le tronc), le monde des vivants, lui-même divisés en cinq régions.
La tête, l’âme (la fleur), le monde céleste, sous la domination de la Mère Aigle et du Père Soleil. C'est le monde des âmes, du coeur spirituel, et des ancêtres.
C'est cette Terre qui leur fournit le maïs, et les fruits et légumes. Ils invoquent la pluie et remercient le ciel quand celle-ci arrive. Dans le musée j'ai pu lire une petite légende mais je ne me rappelle pas bien de la fin, et impossible de la retrouver sur internet. Pourtant je l'ai lu en espagnol et en anglais, ça aurait du rester dans ma cabeza.
Bref, l'histoire raconte qu'un paysan cultivateur un jour arracha une plante de son potager, et le lendemain quand il revint, la plante était repoussée de la même longueur que la veille. Il recommenca et comme avant, la plante repoussa aussi vite qu'avant. Il décida donc de creuser, et ainsi, il se retrouva avec la déesse de la Terre qui lui annonca un "déluge" et lui conseilla de rester dans le trou qu'il avait creusé pendant cinq jours (?), en emportant avec lui maïs, fil et je sais-plus-trop-quoi, puis après ces cinq jours, elle lui conseilla également de monter sur la colline. Elle lui annonca aussi qu'après ces cinq jours, il y aurait de la nourriture en grande quantité pour tout son village. Le paysan resta donc cinq jours dans le trou qu'il avait creusé (?), puis comme lui avait suggéré la déesse de la terre, il monta ensuite sur la colline, où il découvrit que les prédictions avaient été réalisées. Voilà, après je sais plus. (nb : c'est ce que j'ai compris de ce que j'ai lu, pardon pour les erreurs ou les contresens).
Leur religion s'organise autour de trois symboles : le maïs, le cerf, et le peyotl, seul cactus ne possédant pas d'épines, qu'ils consomment depuis la nuit des temps, car il représente pour eux une médecine sacrée, pour rentrer en connexion avec l'esprit de la terre.
La culture huichole peut être vue comme une culture chamanique, dans le sens où ils ont leur Maarakame, l'homme qui s'occupe de soigner les Indiens par des rituels religieux. C'est aussi lui qui s'occupe de protéger les enfants en bas-âge (jusqu'à 5 ans), à l'aide d'un tsikuri, objet symbolisant l'Oeil de Dieu.
« Les dieux ont dessiné leur Tsikuri et l'ont placé aux quatre points cardinaux, plus un oeil au centre, afin d'apaiser la colère de Nariwame (le blé), de sorte que celui-ci puisse revenir vivre en leur compagnie. Après quoi il y eut de grandes pluies et la terre fut prête pour les semailles. C'est pour cette raison que les enfants ont besoin de cinq bons petits yeux, car c'est ainsi qu'a pu naître Nariwame, le blé nouveau. Il naquit bleu ciel, blanc, rouge, jaune et tacheté. Par la suite, le peuple s'assembla pour célébrer la fête de tatel Neirra, la fête du blé et des tendres courgettes, qui est la fête des enfants.» |
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Bref, voilà quelques petits détails pour les croyances, mais comme dans toute bonne culture, il y en a énormément, et je ne peux hélas pas toutes les connaître (et puis bon quand bien même, vous trouverez via un moteur de recherches de plus amples informations si vous le désirez).
Autre petite remarque : le 5 est le chiffe sacré des Huichols, c'est pour cela qu'il est très fréquent dans leurs légendes. Leur animal sacré est le cerf, alors attention, pas touche !
L'art :
C'est sans doute la chose la plus intéressante de la culture huichol. En effet, les Indiens huichols fabriquent des cadres tissés avec du fil ou à l'aide de petites perles collées les unes aux autres (vous voyez, celles pour faire les crocrodiles ?!). Ces tableaux sont tout bonnement magnifiques. Voyez par vous-mêmes ce qu'on peut trouver :
(cliquez dessus pour les agrandir)
En plus des cadres, il y a également tout plein d'objets, bijoux, confectionnés en perles, vous avez un échantillon sur les photos suivantes :
(pareil, cliquez dessus pour agrandir)
Musique :
Niveau musique, les Huichols utilisent des instruments confectionnés par eux-mêmes. Les instruments joués sont la guitare (vue la taille on pourrait dire un Ukulélé), le violon, la flûte, les cornes d'animaux et le tambour. Pour écouter, je fournirai un lien dès que j'en trouverai un !
Costumes :
"Les femmes portent une large jupe aux teintes très colorées. Les hommes portent un costume blanc, tunique ceinturée et pantalon flottant avec dans le bas des motifs brodés au point de croix. Ils portent un chapeau, le ropero en palme tressée."
Voilà à peu près ce que j'ai pu retenir de cette visite au musée huichol, mais je pense que je continuerai d'approfondir ma culture sur les huichols car elle me semble vraiment très passionnante !
Pour ce qui est de ma visite, je suis ensuite allée dans la boutique artisanale huichole qui juxtapose le magasin, pour acheter quelques souvenirs. Comme toute bonne boutique de musée hélas, les objets étaient hors de prix. Comble de malchance, une satanée abeille a jugé très intelligent de me piquer le pied, écourtant ainsi ma ballade à Zapopan. Je vous rassure, mon pied se porte très bien grâce aux soins prodigués par la vendeuse.
Après une sieste de trois heures dans mon lit pour ne plus penser à cette s***** de piqûre qui me donne encore des frissons aujourd'hui, je suis retournée ensuite manger des quesadillas avec la famille Duran, puis ensuite je suis partie boire un verre avec Inés, son amie danoise Carina de passage pour trois jours à Guada, et ses amis. Première Corona pour moi, oui, au bout d'un mois de voyage je vous entends déjà, c'est pas trop tôt !!!
Je vous raconterai ma journée de vendredi, très passionnante aussi, un peu plus tard, car là je n'y puis plus !
Feliz semana a todos los lectores, y hasta luego !
PS : petit hors sujet, jeudi avec Céline nous fêtions nos 6 ans depuis notre premier concert de Fizcus?! (voir lien à droite de la page) Voilà voilà, je m'en vais, zou !
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